Espace-Temps - J'écrivais mal, j'écris mal et j'écrirai mal

J'écrivais mal, j'écris mal et j'écrirai mal

Ma syntaxe, perdue dans ma tête
Les lettres dans mes phrases défaites
Comme le désordre dans mes pensées
Une idée tombée d'un bordel

Seule l'absinthe pourrait
Défaire mes associations mêlées
Où mon intellect perdu dans un engouement
J'écrivais mal, j'écris mal et j'écrirai mal

Mais quoi que tu veuilles, le désordre est partout où tu me lis
Dans les moindres recoins de mon blog
Dans le moindre post où tu t'attardes
Le désordre comme s'il en pleuvait
Perdu dans ma tête...

Certains prétendent qu'ils me comprennent
Ils sont sincères, c'est sûrement vrai
Mais ils ne s'approchent jamais
Je les ai vu filer devant mon orthographe

Saï Mouhâ a tellement de regrets
Tellement de choses qu'il promets
Une seule à laquelle je n'échapperai jamais
J'écrivais mal, j'écris mal et j'écrirai mal

Je m'envolerai du même quai
Les pensés dans le même foutoir
Toute cette vie, jusqu'à la mort
Ce sera mon unique projet

J'irai écrire mes pensées
Dans tous les recoins de tous les espaces
Dans tous les vides que je trouverai
Et juste en dessous j'écrirai

Que seule l'absinthe pourrait...

Et mon intellect perdu dans un engouement
J'écrivais mal, j'écris mal et j'écrirai mal

Ecrit par mouha, le Dimanche 26 Décembre 2004, 15:25 dans la rubrique "Divers".

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Commentaires

kailiana

26-12-04 à 15:33

ben écoute, moi, je trouve que tu n'écris pas si mal que ca. ou alors, a force de te lire, j'ai pri l'habitude et je vois des phrases bien formées, en bon français, etc... ;-)

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Ah bon ?

Happy

26-12-04 à 16:32

À force de se répéter les choses, on finit par les renforcer et par s'en convaincre.

À force de parler du désordre de tes pensées, tu ne vois pas les progrès en clarté que tu as faits en quelques mois, ou même quelques semaines.

Maintenant, tu t'en prends à ta façon d'écrire, et là encore tu nies tes progrès.

Mais je ne crois pas que tu le penses vraiment.

Ce que je crois, en revanche, c'est qu'on - je ne sais qui est ce « on » , qui sont ces « on » - n'a cessé de te renvoyer une image de toi dégradée, et que tu as du mal à assumer la réalité qui est tout autre : tu as de la valeur, tu le sais, mais tu n'oses pas le proclamer à la face du monde de peur de voir revenir ces mépris que tu connais si bien, dont tu sais qu'ils sont injustes, mais qui blessent ta sensibilité à fleur de peau, d'autant plus à fleur de peau que tu n'y renonces pas - on ne peut jamais, jamais renoncer à celui qu'on est.

En te battant contre toi-même, tu prolonges les agressions qui t'ont fait si mal. Il n'y a que toi qui puisse vraiment te soutenir, t'estimer, t'encourager. Ne relaie plus tes bourreaux.

Je suis de ceux qui passent parfois sur ton site. « Parfois », dis-je, et non « souvent », parce que de temps en temps je vois que tu es en crise et je ne sais quels mots je pourrais te dire pour te réconforter et t'aider à alléger ces passages difficiles.

Mais en tout état de cause, sache que tes visiteurs t'estiment, pour tes écrits et pour l'homme que tu es. Il faudra bien que tu t'en convainques et que tu l'acceptes. Tu n'es ni le meilleur, ni le pire, mais tu es bien mieux que moyen.

Philippe.

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Re: Ah bon ? c

mouha

26-12-04 à 17:35

Salut Philippe et merci d'avoir pris le temps de si bien partager ton opinion.

Je te répondrais d'abord que je crois vraiment être si désordonné mais aussi que tu as bien raison en prétendant que je le répète dans le but d'éviter de me le faire dire. En fait, je suis complexé par l'ignorance, j'ai toujours eu honte à un grave point d'ignorer les choses. Peut-être que cela découle justement de ma propre conception de l'ignorance. Je me sens extrêmement mal lorsque je suis en présence d'une personne qui ignore un fait, j'ai honte pour elle et compatis excessivement. Je suis aussi conscient avoir une idée préfaite de ce que les gens peuvent ressentir face à l'ignorance d'autrui, et cette idée n'est pas rose, pas belle, elle est composée de beaucoup de symboles m'ayant traumatisé. Alors voilà, j'ai peur que les gens croient que j'ignore être désordonné. Imaginer ce fait génère beaucoup d'anxiété, et ce, de façon obsessive, et ma façon d'apaiser cette peur est de me justifier et le préciser de façon compulsive.

Je sais, pour vaincre cette peur je dois décomposer mon idée préfaite, et ce n'est pas simple chose. Depuis mon enfance cette association est encrée dans ma tête de la même manière que le feu brûle et l'eau mouille.

Ça demande beaucoup de volonté et je ne crois pas avoir la force psychologique pour y remédier.

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